Où s'en vont les avions quand ils s'en vont?

C’est quand même beau la technologie. Être capable de se déplacer d’un endroit à un autre si rapidement, et par les airs ! Je reste sans voix, malheureusement pour vous il me reste un clavier (la réponse est non : le père noël ne m’a pas apporté d’humour cette année !).

L’avantage quand on est pas drôle (comme moi) c’est qu’on développe facilement ce talent incroyable (mais pas si rare) de pouvoir parler de n’importe quoi, tout en se croyant drôle… enfin moi je me fais bien rire ! En même temps heureusement.

Du coup, comme j’ai pris l’avion récemment et que j’étais toute seule et que du coup j’avais rien à faire, mon activité cérébrale était en ébullition. Alors je me suis mise à réfléchir (ça m’arrive) sur tout le temps perdu dans un aéroport. Sujet philosophique donc aujourd’hui.

Déjà il faut arriver plus d’une heure à l’avance, sauf si on est sur easyjet où là il faut compter cinq bonnes heures le temps de répondre aux questions pertinentes de la borne automatique et être sûr de n’avoir bien qu’un seul et unique bagage cabine.

Ensuite quand on a choisi entre fenêtre et couloir et qu’on a dit au revoir à sa valise qui part sur le tapis roulant derrière le guichet d’enregistrement, on peut enfin passer la sécurité (avec le seul et unique bagage cabine).

J’ai toujours aimé ce grand moment de solitude. Le moment où, alors que tu sais pertinemment que tu n’as rien de suspect, un suspense insoutenable t’envahit sans prévenir « Je vais sonner ou pas ?! ».  J’ai toujours eu l’impression d’être dans un film de western, à l’instant de l’affrontement final avec cette scène au ralenti où l’on perçoit la balle transpercer l’air. Un grand moment de vie, la seule situation dans laquelle tu peux enlever ta ceinture et tes chaussures l’air de rien, sans que personne ne s’indigne. Parce que dans la vraie vie, t’enlèves ta ceinture et tes chaussures avant de passer l’entrée du magasin, on te regarde pas de la même manière.

Mais ça c’est la partie amusante, c’est  quand t’arrives à Disneyland et que t’es fou de joie en découvrant Mickey et Baloo pour leur faire signer des autographes. Après tu te rends compte qu’il y a une heure d’attente pour faire l’attraction de Peter Pan et t’es nettement moins content. Là c’est pareil, une fois toute les formalités remplies, direction salle d’embarquement et plus rien. Bon y’a des magasins mais franchement, y’a vraiment des gens qui s’achètent une valise juste avant de prendre l’avion ?

Un moment que j’adore c’est celui où tout le monde entre dans l’avion que forcement la personne qui a le siège couloir est déjà assis avant même que Monsieur ou Madame fenêtre arrive et que forcément, Couloir va devoir se lever pour laisser passer Fenêtre (perte de place minimum, c'est pas l'A380). Et puis mon instant de plaisir à moi, ma minute culture, c’est quand même quand le steward fait la démonstration de sécurité et que personne le regarde.

J’ai pas trop d’explications, c’est juste un plaisir.

Le débarquement représente lui aussi une perte de temps considérable puisque, si vous ne le saviez pas encore, le trajet interminable jusqu’au tapis roulant sur lequel vous dissertez dix bonne minutes pour essayer de savoir dans quel sens celui-ci va tourner n’est la uniquement pour vous faire patienter (le trajet pas le tapis). C’est parce que les gens avec bagages étaient frustrés de voir partir les gens sans bagages de l’aéroport, avant même le début de l’attraction « tapis roulant ».

Vous en apprenez des choses avec moi dites donc !